He oui dans nos randos on rencontre de tout des habitudes anciennes et des nouveautés dans la technique de travail ......

Dimanche dernier notre rando nous a conduit sur les pentes du Pays Basque , la route était enneigée il y avait un vent très froid et nous étions équipés en conséquence ....

- Nous sommes loin de tout et une étrange silhouette  nous surprend, c'est un garçonnet au bord de la route semblant être transi de froid par le vent , il est bien habillé mais n'a pas de gants...... il est seul personne à l'horizon..... nous commençons l'interrogatoire de rigueur .... et aucune réponse, comme nous ne sommes pas loin de la frontière espagnole nous essayons en espagnol sans plus de succés .....et puis une voiture arrive , le père on suppose lui parle en basque et l'enfant s'engouffre dans la voiture ......il est sauvé !! mais c'est rare à notre époque de rencontrer un très jeune enfant qui ne parle que basque espagnol ......

- Le soir en revenant à notre voiture nous voyons dans le pré un magnifique troupeau de "Manech" qui  broutent paisiblement ..... en contre-bas nous entendons des bruits sourds ...... c'est le berger qui tape avec ses mains sur la porte de la voiture : c'est le signal attendu et compris par le troupeau pour redescendre à la bergerie .... tout le monde se met en marche .... et nous suivons .... devant la bergerie la voiture est stationnée au milieu de la route toutes portes ouvertes afin d'obliger le troupeau à prendre la bonne direction pour rentrer ..... et voilà le modernisme on rentre le troupeau depuis sa voiture sans descendre , sans se mouiller ou avoir froid .......  

Les habitudes anciennes et les nouveautés cohabitent ........

Faire une course en boucle est l'idéal du randonneur, l'avantage consistant à ne pas voir le même paysage deux fois .......

L'inconvénient, vous savez bien que tout avantage à son revers, c'est qu'il faut prévoir les voitures au lieu d'arrivée ( la boucle n'étant souvent pas complète le lieu d'arrivée n'est pas le même que le lieu de départ ...), ceci prend du temps au départ et déplace d'autant la rando dans les heures les plus chaudes de la journée !!! 

Au retour, ceux qui n'ont pas la patience d'attendre la voiture restée sur le lieu de départ font le trajet à pied vers le bar le plus proche ( une chance qu'il ne soit pas trop loin en ce dimanche 9 septembre ...), il faut dire que la sécheresse en montagne est sévère et que nos gourdes étaient taries ..... le bétail lui aussi souffre certains abrevoirs sont à sec ... et lui ne peut pas descendre !!!

Voir des marmottes quand nous étions jeunes étaient un exploit, on surveillait, on scrutait l'horizon et l'un d'entre nous s'écriait " j'en vois une !!!..... là!!.... là!!" et le temps que les autres trouvent le bon angle de vue ......la marmotte s'était éclipsée, affolée par le bruit que nous faisions, ou alors tout au mieux on ne voyait que son derrière disparaître dans le terrier ....l'apparition était fugitive ...

Mais les temps changent pour nous et aussi pour les animaux ...

Dans ces endroits très fréquentés les "dames marmottes" se sont adaptées !!

Elles ne sont nullement dérangées par la présence humaine et continuent à glaner la nourriture, sans s'inquiéter de tous ces randonneurs qui appareils photos à la main les approchent à quelques mètres pour les immortaliser .....elles font "fi" de la notariété et continuent leur vie tranquille...les appareils photos ne sont pas des objets bien dangereux !!!

Au long du petit train d' Artouste, les marmottes jouent les curieuses ..... et les mendiantes.... elles attendent que les promeneurs jettent quelque nourriture dont elles s'emparent prestement , tout cela malgré le bruit infernal du petit train !!!

Ce ne sont pas les vaches qui regardent passer les trains, mais à Artouste ce sont les marmottes ......... 

magnifique fleur, dont voici l'histoire :

Cette photo est celle d' un adonis des Pyrénées sans hésitation ! rareté florale magnifique, renonculacée, absolument à protéger ! tire son nom de la mythologie romaine, Adonis, dieu de la Végétation ; Vénus, déesse de la Beauté ressuscita Adonis sous la forme d' une fleur, à partir d' une goutte de son sang ! crête Aspe-Ossau , Etsaut,son fief !

Nous projetons une sortie au Bergon et nous voulions le tester ......

Après l'épisode pluvieux que nous venons de traverser, il n'est pas question de partir à travers les fougères dès la sortie du parking.

La piste débute à cet endroit et semble un bon plan pour nous...... hélas il faut très vite déchanter car de gros travaux ont lieu sur des prises d'eau et notre marche devient rapidement une galère en raison de la boue, nous sommes tout crottés !!...

Le sentier qui suit n'est guère mieux et pendant toute la traversée de la forêt il aurait été préférable d'avoir des bottes que des chaussures de montagne....

Au bout de deux heures enfin nous voilà dans la prairie au pied de notre pic ..... c'est exactement ça ...... il faut lever la tête pour voir le sommet ...;

On grimpe sur cette face en se dégageant au plus vite des éboulis et nous voilà sur un parc floral de toute beauté : des adonis, des arnicas, des gremis, des edelweiss, des viperines, des mille pertuis, etc ... une multitude de variétés toutes plus belles les unes que les autres !!!

Mais on est vite rappelé à la réalité : la montée ... et le couloir est fort raide, il exige de notre part de gros efforts pour se hisser jusqu'à la crête, et ne pas oublier qu'il faudra descendre cet à pic !!! et c'est souvent plus impressionnant que la montée ....

Au sommet , comme d'habitude, c'est formidable, le point de vue est incomparable, au pied les villages d' Aspe et au fond la chaine pyrénéenne ..... on oublie nos aléas,  la piste, la boue, la raideur du couloir final et on contemple le paysage !!!

Ce sacré Bergon, qui ne parait pas compliqué, il se mérite ......